1. |
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Tous les peuples que l’on ne connaît pas ...
1/100ème, 1/25 000ème, 1/150 000ème, 1/500 000ème
A l’ombre dans un coin.
Local, local.
Pas d’impasse.
Les conductions nous amènent à … se laisser porter vers … Ne peut pas s’imaginer. Le tout prés de nous souvent méconnu de nous.
Chacun dans un coin.
Au microscope s’ouvrent des géants, de nouvelles formes, des déserts d’1 pouce. Les petits pays délimités, ouverts.
Un point de reconnaissance, un point de rencontre. Des kilomètres dégustés, nous sommes déjà passés par là. Le bouche à oreille.
Chacun dans son coin.
Ce dont on a jamais entendu parler …
Les génériques remplis de noms qu’on ne lit pas.
Une collection.
Ce qui se bricole dans un coin.
Ça, je ne peux pas le louper !
Nous ne sommes pas seuls dans les croisements. Un œil ouvert, ce regard là et l’autre jeté par dessus tout. Distinguer les scolopendres. S’évader. Au propre et au figuré. Se perdre, tomber nez à nez.
A jamais, les bêtises de Cambrai.
Dans le recoin de chacun il s’en passe, il s’en refile.
Différentes lectures éveillent nos assoupissements.
Les langues parlées
les langues tirées
les langues pendues
les langues déliées
les bouches cousues
les langues de terre
les bouches bées
…
les langues entamées
les langues fendues
les langues mordues
les langues mangées
les langues avalées
les langues détournées
les langues tournées
les langues bavardes
les langues déformées
les langues massacrées
les langues interminablement bavardes
les langues fourchues
les langues salées
les langues dites
les langues de poche
les langues dans la poche
les langues fainéantes
les langues consternantes
les langues méfiantes
les langues effilées
les langues qui languissent
les langues de cœur
les langues surprenantes
les langues polies
les langues polies
les langues rêches
les langues aiguisées
les langues souples
les langues du coin
les langues dures
les langues par terre
les langues que l’on ne comprend pas
les langues à l’autre bout
les mauvaises langues
les langues qui se cherchent
les langues à proprement parler
les grandes langues.
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2. |
Les lés
04:20
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Les laies
les 2èmes couches / les lés / les traits / les langues /
les abat-jours / les astuces / les principes de protection /
les tartines / les choix / les envies de communiquer /
les 2èmes couches / les plaintes / les bandes /
les affaires courantes / les évasions / les cercles / les laies /
les ambiances / les positions / les distractions / les points de vue /
les positions / les mouvements / les obstacles / les déviations /
les atmosphères / les positions / les imbrications / les divisés /
les mêmes / les découpages / les dispositions / les circonstances /
les morcellements / les déplacements / les engrenages /
les particularités / les emboîtements / les bandes /
les hésitations qui ne servent à rien / les méandres /
les choses en tête / les dispositions / les codes / les spécialistes /
les fées / les bibliothèques / les déroulements / les enfilades /
les bruits / les bandes / les assoupissements / les défilements /
les faits / les 2émes couches /
les entreprises qui ne servent à rien / les énervements /
les décalages / les dispositions / les raccordements /
les ajustements / les défilés / les frises / les lés.
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3. |
Toujours tout droit
02:57
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Toujours tout droit
Là, on est pressé contre un trou.
Il ne peut plus aller tout droit.
Ils n'ont plus de trous pour respirer.
… ne peuvent s’évader d’un iota,
ont pris toujours tout droit.
Obligé de passer par là.
S’achemine tout doucement vers…
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4. |
Neuf
06:23
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Neuf
A bord de mon vélo de promenade - pas encore immatriculé - en destination des quelques heures à venir, les jardins particuliers en bord de route, le regard dans les rayons, la lumière quelque part – je suis la route, je suis la route …
Des routes dessinées, des maisons dessinées, des jardins devant les maisons en bord de route dessinés, des paysages connus, des pistes cyclables dessinées, des bandes de différentes tailles.
Les bouffées, la rencontre avec l’air, quelques gouttes de compagnie
et mon imagination qui va bon train … Ce qui me passe par la tête, on ne peut l’enlever.
Ce que je vais faire point à ras du sol : un vague terrain, qui s’étend - sept ans et demi - sur une vue imprenable, si vaste qu’on pourrait croire un désert s’offrant à moi … le lien, peut-être le liant … 3 petits points qui continuent et,
un autre jour voit le jour …
compte-gouttes
précipitation
intempéries
canal
irriguer
Dans la nature, pas donné de se faire entendre, de se faire voir, ma solitude en pâture. Nager entre quoi et quoi, nages réelles, nages possibles - avec un vélo c’est pas facile - réapprendre à nager.
De la route à prendre, de la route à embrasser, respecter les priorités.
Le vent de face, le souffle dans les rayons, du mouvement dans l’air, de l’entrain
- pas de semoule - des intervalles, des secondes, des bandes blanches avalées, les oreilles rafraîchies.
Il y a des prises au vent … A quoi tu penses … la tête dans le guidon, le vélo hors de la tête.
seul
neuf
au cœur
neuf
pas moyen de tricher
au beau fixe
neuf
quand le paysage change
neuf
et l’ouverture se fait
L’ouverture au grand jour … la route qui défile, la roue qui avance, la route qui continue, la roue qui tourne dans la direction de la direction, les petites gerbes d’eau en guise d’applaudissements, des encouragements, de l’allure.
Se retrouve sur les berges comme dans la marge, pouvant contempler la grande zone, le grand bassin et ses couloirs imaginés.
N’en voit pas le bout, une fois au virage un autre bout sinueux, serpentant, l’eau en lacets, le courant courant.
N’imagine pas les coups de pompe, tourne les jambes, ne pense pas s’arrêter, laisse les à côtés à côté, Moi comme moteur.
seul
neuf
au cœur
neuf
sans les mains
le dos derrière
neuf
dégourdi
neuf
regonflé
A une autre tête, aujourd’hui … ‘y en a même qui disent une bonne tête – allez, bonne à quoi ?
… et je suis
mon itinéraire scaldien …
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5. |
Les lignes et les lignes
03:36
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Les lignes et les lignes
… des lignes et des lignes, parcourant, des lignes qui s’enfoncent, des lignes qui s’étirent de tout leur long à la fin changeante, des lignes qui tracent, des lignes prolongées qui s’en vont.
Des lignes pas droites.
… des lignes et des lignes, toujours par 2, jamais par 4, des lignes déviantes,
des voies et des voies se chevauchant, des routes, des voies allant, en allant, des traits, des tuyaux, des passages, des canaux, des voies, des lignes qui se doublent, des traits, des routes, des lignes doublées, des voies.
Un quadrillage qui a bu.
route adjacente
route attenante
route dispersée
…
des lignes qui regardent droit devant elles
des rangements de lignes non rangées
des alignements de lignes distordues
des droites qui n’ont pas de sens
des voies qui gobent et se font manger
des tas de lignes qui se marchent dessus
… des lignes et des lignes en pagaille, un cafouillage de lignes qui se croisent, qui s’enfourchent, qui vomissent après avoir bien mangé d’autres lignes. Des lignes inversées, des droites qui se dressent, des lignes tordues.
Des lignes qui se meuvent mais ne dansent pas.
route perdue
route trouée
route sans voie
…
route à volonté
route séparée
route à soi
…
… des lignes et des lignes sans périmètre, des lignes en point de mire, plein les yeux, camouflées, dissimulées, préexistantes, existantes.
Des voies à emprunter, des voies empruntées, des voies à ne pas emprunter. Des lignes gonflées qui se rétractent et se rétrécissent, des lignes fines, étroites, minces, petites, serrées, très petites, très serrées, de la même lignée.
Des lignes qui ne s’effacent pas.
des traits, avec le bruit, avec la distance
dans les virages, dans les courbes, dans les circuits
par maillage, par tissage, par tressage
… qu’une seule ligne ronde et droite… allongée devant mes yeux…
tendue comme un fil… habille le paysage nu…
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6. |
Stand by
03:41
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Stand by
entre
ce qui dans les espaces
ce qui vit
dans les nouveaux espaces
dans les décalages
dans la bande des intervalles
dans les fossés
entre les deux
… se créent des espaces …
les accointances qui se forment
les jeux de passe
dans l’espace
un micro périmètre
une bande passante
les transmissions
les bras
le conduit de nos espaces
contenu
ambulant
débit
écoulement
entre,
dans l’espace
en mouvement
en masse
le bouillonnement du neuf
les perles
les zigzags enfermés
le laboratoire qui marche
le flou que l’on observe
des petits points dans l’espace
l’or d’une reliure
la bataille des bulles
qui se faufile dans l’embrasure
à mesure que file un temps
une maille qui prend sa forme
brode son espace
l’estran
qui laisse la place
qui ouvre à nouveau
invite les bienvenus
les espaces
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7. |
Dérangé
05:04
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Dérangé
La météo marine dans son jus sans pouvoir ne rien donner d’autre que ce qu’elle a ou combien de fois il regarde le film s’attendant à un dénouement nouveau qu’on aurait eu le pouvoir de venir glisser subrepticement entre la prune, la poire et la cerise, histoire de.
L’horoscope se mange la queue.
Un pas dans la tête, qui avance, qui fait son chemin jusqu’à venir décoller le collant qui colle. Le premier pied que l’on trempe avec toutes les réserves. L’avancée en pente douce, lente mais sûre, vers les profondeurs. L’eau arrive jusqu’à la taille et réveille le corps. Le niveau monte et redescend, la trace se marque, affiche la dernière limite.
Et la barre transversale qui ne l’est pas.
De la friture sur la ligne … tempérer le temps qu’ils s’assagissent, que l’on décèle l’intrus de saison qui fleurit quand il peut. Sous la pluie, sous la drache qui gagne et rigole dans ses moustaches, on se sauve en courant, trempés de joie, de flotte qui rigole elle aussi, qui mouille la chemise.
Il y a des nuages qui s’en vont tellement par là, qu’on ne les voit plus.
Au stade de la compétition, les dividendes s’entraînent, peuvent toujours parier qu’ils perdront, shootent dans le vide et repartent à la douche. Stop le vent. Stop la musique. Tire sur le fil et s’en va, détricoté …
Les accumulations s’entassent. Que faire des rangements, où mettre les rangements ? Où caser tout ça ? Quelle est leur place ?
L’autre partie, le soleil, ne se préoccupe de rien, reste à disposition.
Il y a des jours d’août qui n’existent pas.
Est ce que le vent est tourné ?
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8. |
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L’organisation des courants
Un voyageur posé en ligne de mire,
Un décrypteur de flèches attentif
qui sait qu’il n’y a pas à attendre.
Plusieurs flèches.
Plusieurs sens.
La prolongation et le prolongement.
La continuité malgré les torves torsions,
les essorages de lames,
les coups de poignet bien trempés
et la langue pendue au langage.
Revenir, retourner.
Tourner en bourrique.
Beaucoup de choses.
La sagesse bien assise sur ses fesses
et forte de sa nature assurera le calme.
Mais … des courants de passage, des passages de courant.
Circuler dans les voyages, voyager dans les circulations.
Le va et vient
que rien ne perturbe
coulisse.
En foufelle.
Retenu par les lichens
qui adhérent.
Les flèches des vents,
le sens des courants
font des tours.
Les allongées, les rapprochements
viennent et se déversent allégrement
dans un sens comme dans l’autre.
Quand les courbes se croisent,
quand se rejoignent les deux,
qu’ils s’enfourchent, qu’ils se montent dessus
pour ne faire plus qu’un,
plus rien n’existe pour faire place au danger.
Ça tombe sous le sens.
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Numero h. Lille, France
"… par les temps qui courent, les jambes s'emmêlent et le nombre nous dépasse d'une drôle de manière"
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